Pour le premier article du Blog sur le site Web, je souhaite me présenter. Qui suis-je? Je suis un modèle Septembre 82. J’ai vécu avec mes parents et mon jeune frère dans une belle grande maison. Étions-nous riches? Aucune idée! Est-ce que j’ai manqué de quelque chose? À 14-16 ans, j’aurais probablement répondu « Oui ». Des vêtements à la mode. Maintenant, je réponds « Non ». Nous avions tout, même de l’usager. Anecdote : En voyage scolaire hivernal, nous devions apporter des patins. Lors de la récupération de nos bagages, j’oublie mes patins. En soirée, un professeur se promène dans le dortoir avec mes patins en cherchant ma cousine puisqu'ils étaient à son nom. La honte que j’ai eue d’aller chercher les fameux patins.
À 23 ans, je deviens monoparental avec mon fils aîné. Je suis à l’école pour terminer ma formation professionnelle, débutée quelques années auparavant, en bureautique. Les responsabilités pleuvent; payer le loyer, les comptes, mes effets scolaires, la nourriture, la garderie et toutes les dépenses reliées à mon auto. Lors de la séparation, au mois d’août, les vêtements d’été font encore. Par contre, l’automne arrive vite et je dois acheter des nouveaux vêtements. Ayant des moyens financiers limités, j’achète des vêtements usagés à mon fils de 2 ans. Ce que je reprochais à mes parents, je le faisais autant pour mon fils que pour moi. Juste le temps que je finisse mes études et que je me trouve un bon emploi que je me disais.
Quelques années plus tard, en 2011, j’achète toujours des vêtements seconde main. Je rencontre mon conjoint actuel. Nous voilà une famille recomposée avec 2 garçons ayant le même âge. Mon conjoint emboîte le pas aussi pour son fils. Avec les années, il se décide de me suivre aussi pour sa garde-robe. Avec l’arrivée de notre garçon en 2012, cette manière de vivre se poursuit pour toute la famille, malgré l’âge avancé de nos 2 plus vieux; 10 et 9 ans.
En 2018, mon côté environnement prend de plus en plus de place. J’achète local, achète du vrac, essaie de faire mes produits ménagers et je cuisine plus. Lorsque nous avons un achat à faire, je regarde vers l’usager en premier. C’est souvent cette option qui est privilégiée lorsque possible et je revends ou donne les objets non utilisés ou les vêtements rendus trop petits. En début d’année 2019, j’aide des proches à vendre leurs biens sur Marketplace via mon Facebook.
Arrive l’été 2019, j’assiste à un encan de succession. L’encanteur vend une balayeuse Electrolux vintage à traîneau beige avec 2 brosses à tapis, tous les accessoires et des sacs. Mon conjoint et moi l’achetons pour environ 15 $ sans en avoir réellement besoin, mais sachant que la revente de cet objet est excellente. Nous le revendons le soir même en faisant du profit. Automne 2019, j’assiste de façon régulière à des encans de succession avec mon conjoint et parfois avec mes 2 garçons pour acheter des biens encore bons dans l’optique de les revendre. Comble du malheur (ou pas!), je perds mon véritable emploi à 40 h/semaine. Me voici donc à la maison avec tout le temps pour réfléchir et à me questionner sur mon avenir professionnel. J’ai toujours voulu être mon propre patron, avoir mon entreprise. Un soir, mon conjoint revient du travail et je lui dis : « Je me lance en affaire. Avec les items achetés aux encans et que je revends, je fais du profit, c’est un business. » Mon conjoint, ayant besoin de sécurité, n’aime pas vraiment l’idée. J’en parle autour de moi, mes amis, ma famille, tous trouvent que l’idée est bonne. Il faut simplement la peaufiner. Un ami me dit en blague : « Tu pourrais avoir une brocante. »
Le temps passe, je suis en recherche d’emploi, mais rien ne fonctionne vraiment. J’ai toujours, dans la tête, mon idée de brocante. Le 6 juin 2020, après presque 1 an à monter un inventaire, monter une base de données, je décide de démarrer La brocante à My. Le processus est lancé. Enregistrements d’entreprise, rencontre avec mon comptable, formation, planification, recherche, montage du site Web, de la page Facebook, remise en question, gros doutes et petites joies sont au rendez-vous. On continue. Lancement de la boutique Facebook le 1er juillet 2020.
Aujourd’hui, après presque 2 mois d’activité, 93 commandes, un inventaire de plus de 1000 articles, 450 items sur la boutique Facebook, 240 « j’aime » sur la page, j'ai trouvé ce qui m’allume et me fait vibrer. Quelles sont les prochaines étapes à court, moyen et long terme? À court terme (maximum 1 an), que la Brocante me permette d’en vivre. À moyen terme (3 à 5 ans), avoir pignon sur rue, peut-être même faire de la restauration d’objets. Au-delà des 5 ans, je vois une entreprise bien impliquée dans son milieu et avoir des employés pour m’aider.
Voilà qui je suis.
Myriam