Pour l’article du présent blogue, j’ai été inspirée par une conversation avec mon garçon de 17 ans. Cette discussion portait sur le bonheur professionnel. Dans le cadre de son cours Éthique, il devrait écrire un texte sur ce sujet. Quelle grande question pour un jeune homme ! En fait, je me suis aussi questionné à ce sujet. Je crois que le bonheur professionnel est différent pour chaque personne ou chaque génération. Lorsque j’en parle avec mes parents, fin de la génération des « Baby-Boomers » ou mes beaux-parents, qui sont plus au début dans la génération des « Baby-Boomers », pour eux le bonheur professionnel doit être un job avec de bonnes conditions salariales, un fonds de pension pour la retraite et y passer toute notre vie professionnelle pour y gravir les échelons avec le temps. Pour mes amis, génération « Y », le plus important est le bien-être au travail et la conciliation travail-famille. Pour la génération de mon fils, « Z », le bonheur est la reconnaissance et la possibilité d’avancement rapidement.
Pour ma part, à l’âge de mon fils, j’étais à ma première année de Cégep dans le programme pré-universitaire Sciences humaines sans mathématique (maintenant profil monde) et ensuite continuer vers l’université en enseignement préscolaire et primaire. Finalement, après deux sessions de cours d’économie, de politique et d’histoire, j’ai changé de programme pour une Technique en bureautique, spécialisation de coordination du travail de bureau. Mon plan d’aller à l’université après ces trois années de Cégep était toujours d’actualité. Par contre, j’ai commencé à travailler comme secrétaire médicale pendant un stage et j’ai continué pendant mes études. Je me suis fait prendre à mon propre jeu. J’ai aimé ce genre de travail. Ma carrière a pris un autre tournant.
J’ai complété mes études, trouver un emploi dans une grosse boîte connu internationalement avec de bonnes conditions de travail, un fond de pension et je pensais y travailler toute ma vie. Cela reflétait les valeurs que mes parents m’avaient inculquées. Est-ce que j’aimais cela? La réponse est « Oui ». J’ai travaillé pendant 15 ans pour cet employeur pour changer d’emploi pour améliorer mes conditions familiales. Pendant ma carrière, le bureau a déménagé à deux reprises, au début le bureau était à La Prairie et à la fin à Longueuil, près de Boucherville. J’avais en moyenne entre 1 heure et 1 h 30 de voyagement le matin et le soir. Je quittais la maison vers 6h15 le matin et j’étais de retour vers 18h00 tout en travaillant sur la Rive-Sud de Montréal. Avec 3 enfants, je voulais me rapprocher de la maison. Avec le temps, le voyagement m’épuisait, était devenu une corvée et me tuait à petit feu. J’ai trouvé un emploi à 15 minutes de la maison aller-retour inclus. Après quelques mois, cet employeur m’a congédié.
Ce congédiement m’a permis de prendre du temps pour moi, de réfléchir sur mon avenir professionnel. Depuis plus de 15 ans, je me disais qu’un jour j’aurais ma propre entreprise. Je pourrais gérer mon propre horaire, être présente pour ma famille et m’épanouir professionnellement. Après discussion avec mon conjoint, j’ai monté La brocante à My. Avec cette décision, il n’y avait pas de sécurité financière, de bonnes conditions salariales ou même de fond de pension. Un fonds de pension, je peux le créer moi-même, mais il ne sera pas bonifié par un employeur.
Mes parents et mes proches ont vu le bonheur dans mes yeux quand je leur parlais de mon projet et m’encouragent beaucoup, ma mère étant ma meilleure cliente. Ils me conseillent, me donnent des items pour vendre, me suivent sur la page Facebook, commentent et partagent mes publications. Parfois, les encouragements n’ont pas besoin d’être financiers. Mes parents, mon conjoint et mes enfants sont toujours prêts à m’aider pour la réparation, la peinture, le lavage, la fabrication d’étagères pour mon entrepôt. Avec les années, ma définition du bonheur professionnel a changé. Maintenant, mon bonheur est d’être mon patron, aimer avec passion ce que je fais et c’est ce que je veux enseigner à mes enfants. Est-ce vraiment ça le bonheur professionnel? J’y crois. Est-ce que j’aime mon nouveau travail, La brocante à My? Oui et j’y travaille fort.
Quelle est votre définition du bonheur professionnel?